Spécialiste des Questions Sociales At International Center for Tropical Agriculture

1. CONTEXTE

Le projet Accelerating Impacts of CGIAR Climate Research for Africa (AICCRA) est géré par Alliance of Bioversity International et l’International Center for Tropical Agriculture (CIAT), le centre lead du Programme CGIAR sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS). AICCRA est financé par l’Association Internationale pour le Développement (IDA). CCAFS regroupe des chercheurs parmi les meilleurs au monde en sciences agricoles, climatiques et de la terre pour proposer des solutions innovantes fondées sur la recherche qui catalysent un changement positif vers des systèmes alimentaires sobres en carbone et résilients au changement climatique.

AICCRA contribuera à rendre disponibles dans toute l’Afrique les produits de la science de pointe dirigée par le CGIAR. AICCRA veut jouer un rôle de catalyseur essentiel dans le renforcement de l’architecture de recherche agricole en Afrique. Les activités financées dans le cadre de AICCRA seront mises en œuvre par une large coalition de partenaires CCAFS travaillant aux niveaux régional, sous-régional et national. Les investissements AICCRA seront concentrés dans six pays d’ancrage : l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Sénégal et la Zambie, mais des retombées positives sont attendues dans d’autres pays, car AICCRA travaillera également avec les communautés économiques régionales (REC) d’Afrique et leurs réseaux régionaux associés en matière de recherche agricole et de changement climatique. La durée du projet s’étend de 2021 à 2023.

L’objectif de développement du projet (PDO) est de renforcer les capacités des partenaires et parties prenantes ciblés du CCAFS, et d’améliorer l’accès aux services d’information climatique et aux technologies d’agriculture intelligente face au climat validées dans les pays africains admissibles à l’IDA. Le projet comporte quatre volets : (a) génération et partage de connaissances ; (b) renforcement de partenariats pour la mise en oeuvre ; (c) validation des innovations de l’agriculture intelligente face au climat par pilotage ; et (d) gestion de projet.

Une partie essentielle du travail de projet consiste à assurer la conformité aux exigences en matière de gestion des risques environnementaux et sociaux des institutions de financement et de la législation nationale. Afin de renforcer les capacités au titre du Cadre Environnemental et Social (ESF) de la Banque mondiale, un spécialiste de l’environnement et un spécialiste des questions sociales seront embauchés par l’Unité de gestion du projet (PMU) pour travailler sur les activités du PMU dans le cadre du présent projet. L’un sera basé en Afrique de l’Ouest et l’autre en Afrique de l’Est, mais chaque spécialiste avec des mandats à l’échelle globale du projet.

2. CADRE DU TRAVAIL

En général, la responsabilité du Spécialiste des Questions Sociales sera d’assurer l’harmonisation des activités de mise en œuvre du projet avec des engagements au titre du cadre environnemental et social de la Banque Mondiale (ESF) et du plan d’engagement environnemental et social (ESCP) et de la législation nationale.

Les activités devant être exécutées par le Spécialiste des Questions Sociales comprennent, sans s’y limiter, les suivantes :

a) Assurer la supervision technique globale de la protection sociale pour la préparation et la mise en œuvre du projet sous la responsabilité générale du gestionnaire du PMU (Directeur du CCAFS). L’accent sera mis sur la gestion et le suivi des risques sociaux, notamment les mesures visant à aborder l’engagement inclusif des parties prenantes et le mécanisme de réclamation (GM), la responsabilité sociale, l’inclusion sociale, la réduction des conflits, la lutte contre les désavantages et la vulnérabilité et le renforcement de l’inclusion sociale, la restauration des moyens de subsistance et l’acquisition de terres, le cas échéant, répondant aux exigences liées aux peuples autochtones au titre du cadre environnemental et social (ESF) de la Banque mondiale, les risques et la gestion du travail, les méthodologies et l’intégration inclusives du genre, et une bonne connaissance des méthodologies sociales (qualitatives et quantitatives) et d’autres questions sociales qui peuvent survenir dans le projet. La connaissance et l’expérience en matière de gestion des risques SEA/SH dans les projets sont également préférées.

b) Assurer la coordination nécessaire et la contribution pertinente du système de gestion environnementale et sociale (ESMS) et du plan d’engagement environnemental et social (ESCP).

c) Effectuer des visites de terrain régulières sur les sites du projet pour évaluer les impacts sociaux et vérifier les informations sur le suivi social fournies dans les rapports des parties contractantes et des partenaires de mise en œuvre, notamment la documentation photographique selon le cas (avec le consentement de la communauté).

d) Entreprendre une consultation des parties prenantes conformément au plan d’engagement des parties prenantes (SEP) ;

e) Tenir des registres précis sur la supervision sociale des activités du projet de manière systémique qui permet de rechercher et de trouver facilement tous les documents à la demande de PMU, de la Banque mondiale et des autorités nationales.

f) Sélectionner des sous-projets identifiés au titre des projets, en veillant à ce que le processus de sélection soit conforme au ESCP et au ESMF ; et fournir des conseils sur les instruments de protection spécifiques au site requis (par exemple, plan de gestion environnementale et sociale –ESMP). S’assurer que l’examen des sous-projets est effectué avec précision et que des mesures et des plans d’atténuation sont mis en œuvre en ce qui concerne les questions et risques d’ordre social. Faire suivre avec des visites sur le terrain si nécessaire.

g) Coordonner le recrutement de consultants en protection sociale, notamment la rédaction des termes de référence, l’estimation des budgets, la fourniture d’une assistance pour la présélection et l’évaluation des propositions/qualifications des consultants individuels, la négociation et la préparation des contrats.

h) Veiller à ce que les documents d’appel d’offres et les contrats incluent les dispositions nécessaires en matière des questions sociales, notamment les risques d’exploitation et d’abus sexuels/harcèlement sexuel (SEA/SH), les risques de sécurité et les exigences liées aux plans des peuples autochtones (IPP) (le cas échéant) dans les dispositions de gestion.

i) Analyser les rapports de mise en œuvre du projet pour s’assurer que tous les travaux sont réalisés conformément au cadre environnemental et social de la Banque mondiale et comme convenu dans le cadre ESCP; superviser les performances des parties prenantes dans le traitement des questions sociales spécifiques, telles que SEA/SH (et les mesures de suivi liées aux codes de conduite), les IPP, les mesures de sécurité, les procédures de gestion du travail et le mécanisme de règlement des plaintes ; fournir des instruments correctifs au besoin.

j) Préparer les parties pertinentes des rapports de suivi social requis, notamment les rapports sur l’état de mise en œuvre des plans de gestion environnementale et sociale (ESMP). Préparation de rapports réguliers sur le suivi de la protection pour le PMU, notamment la préparation du contenu des protections sociales, la sensibilité au genre et le contenu d’engagement des parties prenantes des rapports d’avancement du projet soumis auprès de la Banque mondiale. Cela implique qu’il faut se charger de la rédaction des sections de la documentation du projet et guider les partenaires dans la mise à jour du manuel de mise en œuvre du projet lié au développement social, au genre, aux moyens de subsistance et à la gestion des risques sociaux.

k) S’assurer que le mécanisme de réclamation (GM) fonctionne correctement (et s’assurer que le plan d’action du GM convenu avec la Banque mondiale est mis en œuvre dans les délais impartis), et rendre compte à PMU dans des rapports trimestriels sur les résultats et les questions lié au GM.

l) Examiner la qualité des instruments de gestion des risques sociaux (par exemple, ESMP) conformément au ESCP qui sont préparés par des consultants avant d’être envoyés à la Banque mondiale pour approbation et fournir des contributions et des modifications au besoin.

3. RATTACHEMENT HIÉRARCHIQUE /COMMUNICATION

a) Le spécialiste en protection sociale relèvera du gestionnaire du PMU, mais travaillera en étroite collaboration avec les responsables thématiques, régionaux et nationaux de AICCRA ainsi qu’avec les agences nationales pertinentes et les partenaires au développement. Le spécialiste en protection sociale travaillera en équipe avec le spécialiste en protection environnementale.

4. CRITÈRES DE QUALIFICATION

a) Être détenteur d’un diplôme en sciences sociales, de préférence niveau Master, dans l’une des disciplines suivantes : sciences politiques ou élaboration des politiques, sociologie, anthropologie, études de genre, études d’évaluation sociale, études de développement, relations internationales ou domaines connexes.

b) Avoir au moins 8 ans d’expérience dans des domaines liés à la gestion des risques sociaux tels que les groupes et les individus vulnérables, le genre et l’inclusion sociale, les peuples autochtones, les personnes handicapées, les moyens de subsistance, l’engagement des parties prenantes, l’analyse d’impact social, l’évaluation des risques sociaux, etc.).

c) Avoir une expérience en Afrique sur le respect des politiques de protection sociale, en particulier en rapport avec la protection des institutions financières internationales.

d) Avoir de bonnes connaissances des réglementations/directives et opérations pertinentes des organisations multilatérales de développement et des agences d’exécution. Avoir au moins 2 ans d’expérience professionnelle dans les organisations internationales.

e) Avoir une expérience et compétences avérées dans la gestion de projets.

f) Avoir la capacité avérée à travailler avec plusieurs parties prenantes, notamment les entités gouvernementales, les organisations de la société civile (OSC), les collectivités locales et le secteur privé.

g) Avoir des solides connaissances de Microsoft Office, avec des compétences avancées en PowerPoint/présentation.

h) Avoir d’excellentes compétences en communication écrite et orale en anglais. Une maitrise supplémentaire en communication écrite et orale en français est préférable.

5. COMPÉTENCES REQUISES **

· Avoir des connaissances et expérience en développement international – comprendre le processus d’élaboration des politiques et les traités internationaux sur le changement climatique ; faire des recommandations/tirer des enseignements pertinents sur le plan opérationnel pour les clients.

· Avoir des compétences en dialogue politique – Identifier et évaluer les questions politiques et être capable de jouer un rôle actif dans le dialogue avec le gouvernement et/ou d’autres parties prenantes.

· Avoir des compétences intégratives – Travailler pour développer une vision intégrée dans tous les aspects du secteur actuel.

· Orientation client – Assumer la responsabilité personnelle et la responsabilité de répondre en temps opportun aux questions, demandes ou besoins des clients, en s’efforçant d’éliminer les obstacles qui peuvent entraver l’exécution ou le succès global.

· Soucieux des résultats- s’assumer et prendre la responsabilité personnelle de respecter les délais et d’atteindre les résultats escomptés et disposer de l’organisation personnelle pour y parvenir.

· Capacité de travailler en équipe (collaboration) et inclusion – Collaborer avec les autres membres de l’équipe et contribuer de manière productive au travail et aux résultats de l’équipe, en démontrant le respect des points de vue non partagés.

· Connaissances, apprentissage et communication – Chercher activement les connaissances nécessaires pour accomplir les tâches et partager ses connaissances avec les autres, en communiquant et en présentant les informations de manière claire et organisée.

· Jugement opérationnel et prise de décision analytique – Analyser les faits et les données pour étayer des décisions judicieuses et logiques concernant votre travail et celui des autres.

How to apply

Les candidat(e)s sont invité(e)s à envoyer une lettre de motivation illustrant la pertinence de leur profil pour le poste ci-dessus par rapport aux qualifications, compétences et aptitudes, accompagnée d’un curriculum vitae détaillé, comprenant les noms et adresses de trois personnes de référence connaissant les qualifications professionnelles et expériences de travail du candidat(e). Toute correspondance doit être adressée au Bureau des ressources humaines, à (t.solis@cgiar.org) et doit clairement indiquer «Candidature: Spécialiste des Questions Sociales».

Veuillez noter que les candidatures n’incluent pas toutes les informations/pièces décrites ci-dessus ne seront pas prises en compte. Seuls les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s pour des entretiens.

Date de clôture des candidatures : 25 août/2021.

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